Solutions de traitement

Soigner une mobilité dentaire

La mobilité dentaire est un phénomène pouvant entraîner des complications sérieuses. Si les dents sont mobiles de manière naturelle, elles bougent de façon imperceptible. Dans le cas de maladies ou de dents abîmées, leur mobilité accrue doit être traitée dans les meilleurs délais. Il est nécessaire dans une telle situation de prendre rendez-vous avec votre chirurgien-dentiste pour qu’un traitement adéquat soit mis en place afin d’y remédier.

LES DEGRÉS DE MOBILITÉ DENTAIRE

En matière de la mobilité dentaire, la classification actuelle identifie quatre degrés distincts. Le niveau 1 correspond à la mobilité naturelle, le niveau 2 à une mobilité horizontale d’un millimètre, le niveau 3 à une mobilité horizontale supérieure à un millimètre et le niveau 4 à une grande mobilité horizontale et verticale à la fois, avec la dent qui s’enfonce dans l’alvéole de manière visible à l’œil nu.

En temps normal, la dent est fixée à l’os l’entourant au moyen de fibres alvéolo-dentaires. Cet ancrage n’est pas totalement rigide et permet à la dent de bouger, mais selon une amplitude si faible (ne dépassant pas un dixième de millimètre) qu’il est impossible de s’en rendre compte dans le quotidien. Lorsque la mobilité des dents devient visible en revanche, c’est qu’un problème dentaire plus important existe et doit être traité.

LES CAUSES POSSIBLES

Différents facteurs peuvent être à l’origine d’un cas de mobilité dentaire. Le plus évident concerne la rupture du ligament alvéolo-dentaire qui opère la jonction entre la dent et la mâchoire. Au cours d’un traumatisme ou d’un accident, ce ligament peut se rompre et priver la dent de sa fixation. Elle va alors se mettre à bouger bien plus nettement.

Il peut arriver aussi qu’un défaut de contact survienne entre une dent du bas et une dent du haut. Les fibres alvéolo-dentaires vont s’adapter à cette situation en évitant une possible fracture mais en accentuant alors la mobilité des dents.

Une cause de mobilité plus grave est la parodontite. Cette affection a pour effet de détruire les fixations de la dent à l’os maxillaire en touchant le ligament parodontal. On parle ici de mobilité dentaire pathologique. Une inflammation d’autant plus importante de la gencive va accroître les mouvements de la dent. Une vraie gêne peut être ressentie lors du brossage ou de la mastication, il est donc nécessaire de résoudre ce problème sans tarder.

LES TRAITEMENTS À METTRE EN ŒUVRE

Suite à une fracture ou bien un accident, un problème de mobilité dentaire peut survenir. Un traitement de contention sera préconisé alors par votre chirurgien-dentiste afin de réparer les ligaments qui auront été rompus. En procédant à des ligatures ou à une attelle collée avec les dents voisines, la dent sera fixée à nouveau à l’os alvéolaire et retrouvera peu à peu sa mobilité naturelle.

Si la mobilité est pathologique, un traitement parodontal adapté sera indispensable à mettre en place. Plusieurs moyens sont possibles pour combattre la parodontite. Un traitement à base d’antibiotiques pour lutter contre les bactéries, avec des bains de bouche en complément, est une première solution. Une intervention chirurgicale visant à un nettoyage complet de la gencive peut être décidée. Votre dentiste peut aussi pratiquer des soins permettant d’éliminer le tartre. La gencive pourra adhérer normalement à la dent et mettre fin à une mobilité excessive.

À l’issue du traitement, une mobilité résiduelle peut persister. Il est possible de la solutionner par la pose d’une attelle ou d’un fil de contention.